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04/04/2011
Tam-tam Tam-tam
I

A mia figlia che ha tanto danzato, mia figlia rispettosa dei passi che sorvolano la polvere dei cortili.
Mia figlia e la sua pelle così fine… Accorro, mi fondo nello spazio. Mi inebrio.
Estasi… Le mie labbra ansimano intorno all’arena, il mio cervello viene meno.
Felice sono, e vivo! Colpisco nel vivo della giusta cadenza, dispenso esultanza.
Lo spazio mi motiva, la trance non obbedisce che alle mie leggi; danzo sulla stringa delle ricchezze interiori.
È la mia prigione, il mio rifugio sicuro, principesco e, sull’azzurro, scorgo l’abbraccio degli angioletti.
Fortuna dei piedi, candore del tempo, o il dono della bellezza tutta nuda !
Ritmi, voi trasmettete al mio corpo la grazia delle cose umide!
Un avocado vi saluta; emana quest’abito di sudore che per gli atleti è una seconda pelle!
Gli antenati annuiscono, docili, pazienti. Avviano il dondolio, la transe.
Il nostro cuore è fragile, è docile. È un semplice ornamento da bambino in seno a un corpo tutto nuovo…


II

Tamburino, le terre delle nostre prossime razzie ci vengono date su una misura ternaria.
Bella, bella, tre volte bella, vieni figlia mia, piangi e non parlare. Piangi e canta.
Sull’aria poteri carnali! Sentirai nel petto un peso inaudito,
E nel ventre un tubare d’amore!
Coscienza di colei che non ne ha,
Ah, eccoti perduta, figlia mia cento volte innamorata ! Ah, cascatrice! Questa energia,
Conosco la fonte d’acqua in cui battezzarla ! Conosco la sua ricerca ginnica.
Partorisci: l’ora è piena di cose gustose!


III

Tamburo-frenesia. Conosco il luogo dei rimbalzi, dei ritocchi. Io so vivere...
Gli dei ne sono spaventati, perché noi ci improvvisiamo preti a loro insaputa,
Disputiamo loro il santuario del piacere. Dalla genia dei nostri piedi, l’abisso freme.
Deriva, vacilla, si attorciglia: nel suo cuore è evidente il numero d’oro degli elogi!
L’albero, nella sua ombra, tesse una confessione molto dolce, una parola più nobile delle note.
Il cielo ci si viene ad appendere. E, ebbro, lo fa danzare. Manteniamo il tempo…
E questo passo che una bimba iniziò questo pomeriggio con una voce chiara!





in "En saison", éd. Obsidiane, 2004.
I

À ma fille qui a tant dansé, ma fille respectueuse des pas qui survolent la poussière des préaux.
Ma fille, et sa peau si fine… J’accours, me coule dans l’espace. Je m’enivre.
Extase… Mes lèvres halètent autour de l’arène, mon cerveau défaille.
Heureux suis-je, et vivant ! Je frappe au vif de la juste cadence, je dispense l’allégresse.
L’espace me motive, la transe n’obéit qu’à mes lois ; je danse sur la frise des richesses intérieures.
C’est ma prison, mon asile sûr, princier. Et, sur l’azur, j’avise l’étreinte des angelots.
Chance des pieds, candeur du tempo, ô ce don de la beauté toute nue !
Rythmes, vous transmettez à mon corps la grâce des choses humides !
Un avocatier vous salue ; il sécrète cet habit de sueur qui est aux athlètes une seconde peau.
Les ancêtres opinent de la tête, dociles, patients. Ils amorcent la balance, la transe.
Notre cœur est fragile, il est docile. C’est un simple ornement d’enfant au sein d’un corps tout neuf…


II

Tambourin, les terres de nos prochaines razzias nous sont données sur une mesure ternaire.
Jolie, jolie, trois fois jolie, viens mon enfant, pleure et ne dis mot. Pleure et chante
Sur l’aire des puissances charnelles ! Tu sentiras à tes seins un poids inouï,
Et dans ton ventre un roucoulement d’amour ! Conscience de celle qui n’en a pas,
Ah, te voilà perdue, ma fille cent fois amoureuse ! Ah, cascadeuse ! Cette énergie,
Je sais l’auge pleine d’eau où la baptiser ! Je connais sa quête gymnique.
Accouche : l’heure est pleine de choses savoureuses !


III

Tambour-frénésie. Je sais le lieu des rebonds, des retouches. Je sais vivre…
Les dieux s’en effraient, car nous nous improvisons prêtres à leur insu,
Nous leur disputons le sanctuaire du plaisir. De l’engeance de nos pieds, l’abîme frémit.
Il dérive, chavire, vrille : en son cœur s’affiche le chiffre d’or des éloges !
L’arbre, à son ombre, tisse un aveu très doux, une parole plus noble que les notes.
Le ciel vient s’y pendre. Et, ivre, le fait danser. Gardons la mesure…
Et ce pas qu’une enfant initia tantôt d’une voix claire !





in "En saison", éd. Obsidiane, 2004.
Giancarlo Cavallo